Telegram, la plateforme de messagerie mondiale connue pour son cryptage puissant et ses politiques de modération minimales, est en passe de connaître sa première année rentable. Un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars prévu pour 2024.
Cette étape financière intervient dans un contexte de surveillance croissante de son rôle dans l’hébergement de contenus illicites et de l’ arrestation de son fondateur et PDG, Pavel Durov, plus tôt cette année.
Un engagement en matière de confidentialité
Telegram est depuis longtemps apprécié dans des régions comme le Moyen-Orient, l’Asie et l’Europe de l’Est pour son engagement en matière de confidentialité et son approche non interventionniste de la modération du contenu. Cependant, cette position a été critiquée par les gouvernements du monde entier, invoquant des inquiétudes quant à l’utilisation de la plateforme pour faciliter des activités illégales, notamment le trafic de drogue et l’exploitation des enfants .
Suite à l’arrestation de Durov en France cet été lors d’une enquête sur les pratiques de modération de Telegram, l’entreprise a annoncé des changements importants dans ses politiques :
-Efforts de contrôle du contenu : Telegram affirme avoir embauché plus de 750 sous-traitants pour surveiller et lutter contre les activités illicites sur la plateforme.
-Surveillance accrue : Ces mesures visent à rassurer les gouvernements et les investisseurs alors que l’entreprise est confrontée à des pressions réglementaires croissantes.
La croissance financière et rentabilité de Telegram
Les données financières de Telegram révèlent une croissance impressionnante :
-Chiffre d’affaires 2024 : devrait dépasser 1 milliard de dollars , contre environ 350 millions de dollars en 2023.
-Rentabilité : C’est la première année que Telegram génère des bénéfices depuis son lancement.
-Réserves de trésorerie : La plateforme détiendrait environ 500 millions de dollars en espèces, indépendamment de ses importants avoirs en crypto-monnaie.
La publicité a joué un rôle crucial dans cette augmentation des revenus, représentant désormais près de 50 % des revenus de l’entreprise , selon une source familière des finances de l’application.