Le télétravail s’affirme, ces dernières années, comme une épine dans le pied des syndicats qui appellent à la grève. Les bureaux peuvent être vides mais le pays avance. Les syndicats en grève en France en savent quelque chose…
La France est en ébullition. Les travailleurs manifestent depuis des mois contre la réforme des retraites. Pour faire simple, les Français refusent de travailler jusqu’à 64 ans. Ils veulent partir plus tôt à la retraite, à 62 ans, afin de profiter de leurs vieux jours en famille.
Les syndicats affaiblis par le télétravail
Le gouvernement d’Emmanuel Macron ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, cette réforme est nécessaire pour des raisons budgétaires. Les retraités lui coûtent trop cher. La caisse est déficitaire parce que les Français vivent plus longtemps, donc perçoivent leurs pensions de retraite trop longtemps. En un mot, ne pas mourir tôt n’est pas bon pour les caisses de l’Etat.
Un groupe de Françaisa donc engagé un bras de fer avec le gouvernement. « On va bloquer les services et mettre le pays à l’arrêt », profèrent des syndicats de travailleurs en France depuis février 2023 contre la réforme des retraites. Ils projettent des grèves. Et chaque semaine, ils en font au moins deux.
Le télétravail se dresse contre les grèves
Sauf que le télétravail se dresse contre leurs élans velléitaires. Des supposés syndiqués, en accord avec les employeurs, exécutent leurs tâches avec un ordinateur en restant à la maison. Le télétravail est une activité professionnelle effectuée en tout ou partie à distance du lieu où le résultat du travail est attendu. Il s’oppose au travail sur site, à savoir le travail effectué dans les locaux de son employeur.
Le télétravail a l’avantage d’offrir de la flexibilité aux ressources humaines. Une réduction de l’absentéisme et des retards surtout dans les grandes villes en cas de bouchons, grèves… Le télétravail offre enfin une meilleure intégration des salariés handicapés dans les entreprises et des salariés ayant des contraintes familiales importantes.
Bureaux vides, mais services fournis
Parfois, parmi les grévistes qui défilent en France, des télétravailleurs se faufilent dans la masse en se montrant faussement solidaires. Ces « infiltrés » permettent ainsi de bloquer les rues en travaillant à distance. La grève ébréchée, se fait chimère car plusieurs secteurs d’activités sont hors de contrôle des initiateurs des mouvements sociaux.
Conscients du double jeu, le gouvernement ne recule pas. Il sait que les bureaux sont vides mais le service continue et le pays avance. « Tout télétravail mérite télé salaire », ironise même Emmanuel Macron. « La trahison est une moisissure verte et douce, comme le duvet : elle ronge en silence et par l’intérieur », écrit Francis Blanche. Les syndicats sont infiltrés de tant de traîtres… du télétravail !
K.Bruno