Une semaine d’actualité en Côte d’Ivoire et en Afrique
La Côte d’Ivoire s’est arrêtée dans la semaine du 18 au 25 octobre 2025, le temps d’une élection présidentielle. Et avec elle, une actualité digitale qui ne dort jamais. Voici notre sélection du Top 5. L’affaire Abidjan.net en tête…
Présidentielle en Côte d’Ivoire : Abidjan.net suspendu 26 jours pour diffusion de résultats avant le scrutin

Le média en ligne ivoirien Abidjan.net n’est plus accessible pour 26 jours. Il a été suspendu le samedi 25 octobre 2025, par l’Autorité nationale de la presse (ANP), le régulateur. Cette suspension fait suite à la publication des résultats de la présidentielle par le média en ligne, le vendredi 24 octobre, alors même que le scrutin ne s’était pas encore tenu.
L’ANP estime que la publication litigieuse était « manifestement de nature à troubler la sérénité du processus électoral, à porter atteinte à la crédibilité du scrutin et à la confiance du public dans les institutions en charge de son organisation ». En conséquence, le Conseil, présidé par Samba Koné, a appliqué les articles 77 et 101 de la loi portant régime juridique de la presse. La suspension impose au site Abidjan.net de cesser toute activité de production d’informations journalistiques sur l’ensemble de ses plateformes et ses canaux dérivés pendant la durée de la sanction.
Côte d’Ivoire : La startup e-commerce SaaS, ANKA, rachetée par Global Shop

La startup ivoirienne du e-commerce SaaS ANKA (anciennement connue sous le nom d’Afrikrea) a été rachetée par Global Shop Group dont le siège est à New York, le 22 octobre 2025. Selon les nouveaux acquéreurs, ce rachat devrait propulser les créateurs africains. ANKA a été créée en 2016. C’est une solution SaaS destinée aux entreprises africaines qui ont une visée mondiale. Elle dessert des exportateurs et détaillants en ligne. La plateforme leur offre un marché mondial afin de combler le fossé entre les entreprises africaines locales et les clients internationaux potentiels.
Ses collaborations avec les géants du secteur comme Visa, MTN, SEPA et DHL garantissent les moyens de paiement et de livraison. Dans l’accord de rachat, il est prévu que les fondateurs d’ANKA restent en place. Toutefois, ils (Moulaye Tabouré, Luc B. Perussault Diallo et Kadry Diallo) quittent la direction. Mme Matilda Ceesay, président-directeur général de Global Shop Group, reprend officiellement les rênes de la startup. Selon elle, les fondateurs continueront quand même d’influencer la vision à long terme grâce à l’héritage de leur expérience. Pour les vendeurs, créateurs et artisans africains, c’est une opportunité de gagner en visibilité.
Côte d’Ivoire : Israël Tech Week Abidjan, un bootcamp de start-ups

L’ambassade d’Israël à Abidjan organise, du 1er au mercredi 3 décembre 2025, Israël Tech Week. Il s’agit d’un bootcamp gratuit et sans prise de participation destiné aux start-ups technologiques ivoiriennes en phase initiale. Ce camp sera animé par des experts israéliens et ivoiriens. Et il se conclura par un pitch final. Les candidatures sont ouvertes ici jusqu’au 4 novembre 2025. Les innovations prévues vont du mindset entrepreneurial aux outils d’IA.
Quelques critères d’éligibilité sont toutefois exigés. Il faut être une start-up technologique early stage (post-idéation), avoir levé moins de 500 mille dollars (grant / equity), être fondée il y a moins de 5 ans et avoir la volonté de créer des collaborations internationales. Passé le délai de dépôt des candidatures, les premiers résultats seront connus le 17 novembre 2025. Le programme en lui-même se tiendra entre le 1er et le 3 décembre 2025.
Côte d’Ivoire : Wave crée sa banque Wave Bank Africa SA

Wave Mobile Money, spécialisée dans les services financiers mobiles, vient de créer une banque commerciale baptisée Wave Bank Africa S.A. La nouvelle entité, enregistrée en Côte d’Ivoire le 24 octobre 2025, dispose d’un capital social de 20 milliards FCFA. Elle exercera les activités classiques d’une banque : collecte de dépôts, octroi de crédits, gestion de comptes et opérations de paiement. La présidente du conseil d’administration est Mme Coura Carine Tine. Et Bamba Abdoulaye Katier, actuel directeur général de Wave Côte d’Ivoire, dirige aussi la banque.
En Côte d’Ivoire, Wave a démarré ses activités en 2019. A ce jour, la société revendique plus de 20 millions de comptes ouverts et près de 150000 marchands intégrés à sa plateforme de paiement digital, selon des données divulguées en mars 2024 par dépôts et selon le rapport de son CEO Katier Bamba. Avec la création de sa banque, Wave étend son champ d’action au secteur bancaire, un marché dominé par la Société Générale de Côte d’Ivoire, 1ère banque du pays en matière de total bilan.
Elle est suivie par NSIA Banque, 2ème banque du pays en matière de bilan et en crédits. La Banque nationale d’investissement (BNI) est au pied du podium du Top 3, en termes de bilan. Avec un taux strict de bancarisation (hors microfinance et mobile money) de 22% en 2024 et 7.2 millions de compte bancaires individuels, la Côte d’Ivoire compte tout de même 78 % de non bancarisés. A fin décembre 2024, le pays enregistrait 28 banques et 4 établissements financiers.
Baisser le coût des smartphones 4G pour rendre internet accessible à tous

La GSMA et six grands opérateurs télécoms d’Afrique (Airtel, Axian Telecom, Ethio Telecom, MTN, Orange et Vodacom) ont suggéré le mardi 21 octobre 2025, un ensemble de règles pour des smartphones 4G d’entrée de gamme abordables. L’objectif est de rendre ces téléphones accessibles en termes de prix. Ainsi, plus de personnes pourront en faire usage pour se connecter à internet. Selon l’étude « Etat de la connectivité internet mobile 2025 de la GSMA », le prix des smartphones est le principal obstacle à l’adoption d’internet mobile en Afrique au Sud du Sahara.
GSMA Intelligence considère qu’un smartphone qui coûte 40 dollars, soit 24000 FCFA permettra à 20 millions de personnes supplémentaires d’utiliser internet mobile. Et un appareil à 30 dollars, soit 18000 FCFA, permettra à 50 millions de personnes en plus de se connecter. Mais, prévient la GSMA, ce n’est pas parce que ces téléphones coutent moins cher qu’ils ne devraient pas obéir aux normes de qualité. Elle recommande donc des spécifications de base pour la mémoire, la RAM, la qualité de l’appareil photo, la taille de l’écran, les performances de la batterie et d’autres fonctionnalités.





































