Aux Journées nationales des systèmes d’information (JNSI), les 12 et 13 juin 2025, à Yamoussoukro, Ambroise Yao, Administrateur général d’AS Consulting, a accordé une interview exclusive à Digital Mag dans laquelle il explique comment opérer la transformation digitale au sien des entreprises privées et des administrations publiques. AC consulting est une entreprise privée basée en Côte d’Ivoire depuis 2006. Elle intervient en Côte d’Ivoire et dans la sous-région pour l’accompagnement des entreprises sur les segments de la protection des données à caractère personnel et sur la transformation digitale.
Quel est votre regard sur la 12ème édition des JNSI ?
C’est une très belle opportunité pour nous d’ouvrir le débat sur un sujet qui est aujourd’hui au cœur de l’actualité, que ce soit sur le plan local ou dans la sous-région. La notion de la transformation digitale est au cœur des préoccupations de la population et de tous les acteurs. Avec ces Journées que nous tenons aujourd’hui, je crois que nous offrons le cadre nécessaire aux parties prenantes et aux experts de mener une réflexion globale et mais aussi spécifique sur certains points de cette activité de transformation digitale des entreprises et des administrations publiques.
Comment AS Consulting accompagne-t-elle les organisations publiques et privées dans la transformation digitale ?
Nous accompagnons davantage les entités privées, mais nous travaillons aussi avec les administrations publiques. L’administration publique a ses spécificités, sa façon d’aborder les sujets. Par conséquent, nous avons une approche particulière avec les ministères du gouvernement, tels que le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation. Nous offrons, par ailleurs, un cadre global d’accompagnement des acteurs publics et privés dans le secteur de la protection des données à caractère personnel.
Dans le secteur privé, nous intervenons sur trois axes : transformation digitale, conformité et sécurité. Ces trois axes sont essentiels pour arriver à la certification au bien qui touche le digital. Le bien, aujourd’hui, a des attentes qu’on n’image pas. Donc, il faut qu’on soit dans une logique d’anticipation, il faut qu’on soit prêt. Pour y arriver, il faut partir des principes pour montrer la faisabilité du projet, faire ce qu’on appelle la prise en charge globale, intégrer tout le processus aux normes mondiales et montrer aux clients la valeur ajoutée. A partir de là, c’est lui-même qui en réclame.
Quels sont les déterminants qui garantissent la réussite d’un projet de transformation digitale ?
Pour la réussite d’un projet sur le digital, il faut intégrer les acteurs. Il faut aussi susciter l’appropriation de l’objectif par ces acteurs, qu’ils soient du public ou du privé. Il faut les amener, dès le départ, à accepter le principe du projet, à collaborer. A partir de là, le reste, c’est de faire le suivi comme dans toute organisation, définir des objectifs clairs et des finalités précises. Comme je l’ai dit, aller par petit bout avec POC, c’est-à-dire des concepts mesurables, visibles pour les différents acteurs et qui donnent envie de continuer. Si on a la preuve de quelque chose, on peut avoir un bon résultat chez le client. A partir de là, ces acteurs-là vous accompagne eux-mêmes.
Quelles sont les entités à prendre en compte dans un projet de transformation digitale ?
Par expérience, j’ai lu des projets qu’on a dû reprendre parce que les acteurs, c’est-à-dire les clients finaux, n’étaient pas satisfaits. Arrivé au bout, il trouve un truc à dire, ce que moi, je ne peux pas accepter. Donc, ce refus il faut l’anticiper. Et la façon de l’anticiper, c’est de l’impliquer dès le départ à travers des comités qu’on met en place. Dès le début du projet, il faut que les acteurs soient associés, qu’on ait un objectif commun qui confirme la stratégie d’ensemble pour que le projet se passe dans de bonnes conditions.
Quelle place les entreprises privées peuvent-elles occuper dans la transformation digitale de l’administration publique ?
Je pense que le secteur privé a un grand rôle à jouer, dans le sens où le secteur privé a des exemples a montrés. Le secteur privé a du vécu, il a déjà expérimenté un certain nombre de choses. Donc, il faut tirer profit des expériences du secteur privé pour accompagner l’administration publique dans la transformation digitale des services publics afin de soulager les citoyens.
Quel est votre message aux entreprises privées et aux administrations publiques en termes de transformation digitale ?
D’abord, la transformation digitale devrait pouvoir se mettre en œuvre simplement au sien d’une organisation. Dans cette démarche, il faut tenir compte, et c’est très important, de la sécurité des systèmes d’information. Ces notions doivent être intégrer dans les processus, dans la stratégie de transformation digitale pour qu’on arrive à un bon résultat et une bonne expérience en entreprise.